Les préparatifs de cette journée du 7 décembre ont commencé plusieurs semaines à l’avance, le tout orchestré par notre ami Ratna et les jeunes du club des sports : annonce dans les médias, affichage dans la ville de Bentota, coup de fil aux filleuls qui habitent loin et doivent se déplacer pour le jour J.
Samedi 6 décembre : Avec Ratna et Jean-Jacques, nous nous rendons à l’école Dharmarama où aura lieu la fête. Nous attendons autour de 5000 personnes. Le barnum pour que les familles soient à l’abri du soleil est déjà dressé. Nous assistons au déchargement de tout ce qui composera le futur podium. Comme tout cela prend beaucoup de temps, nous partons déjeuner. Pendant le repas, Ratna reçoit un coup de fil. Nous devons retourner à l’école pour payer les ouvriers de façon à ce qu’ils puissent continuer le montage du podium. C’est chose faite. Il fait très chaud : 30° mais 40° en chaleur ressentie ! Le repas mangé et l’arrack avalé, les ouvriers entament une petite sieste. Nous sommes très inquiets car la journée avance et la fête a lieu demain matin ! Comme souvent « pas de problème ». Ratna nous assure qu’il fait trop chaud et que les ouvriers travailleront de nuit. C’est ce qu’ils ont fait jusqu’à une heure du matin à la lumière de projecteurs.
L’après-midi, nous allons chez Sureka où ont été stockées les fournitures scolaires prévues pour 2500 enfants, c’est-à-dire nos petits filleuls et les enfants des écoles de Bentota.
A Sri Lanka, les enfants sont en vacances en décembre et l’année scolaire a repris le 12 janvier du fait de l’élection présidentielle qui a eu lieu le 8 janvier.
Avec les jeunes du club des sports, nous organisons une chaîne depuis la maison de Sureka jusqu’à la camionnette où nous entassons les fournitures qu’il faudra décharger le lendemain matin à l’école. Le tout dans les rires et la bonne humeur.
Les fournitures :
Pour les enfants parrainés par KBF
- 10 cahiers
- 1 boîte de math (compas, règle, rapporteur)
- 1 boîte de pastels
- 3 stylos
Pour les autres enfants
- 1 paquet de 5 cahiers.
Ratna a fait faire des T-shirts Kasih Bunda France ainsi que des drapeaux qui orneront le podium.
Dès notre arrivée, enfants et familles sont installés sous le barnum mais ils sont tellement nombreux qu’il n’y a pas assez de place. Beaucoup sont debout, à l’abri du soleil sous un parapluie. Denis Vallier et son filleul nous ont rejoints depuis Matara. Nous attendons les personnalités politiques officielles pour entrer.
Comme à l’accoutumée, nous échangeons les feuilles de bétel offertes par des enfants aux sourires radieux et suivrons danseurs et musiciens qui nous conduisent au podium. Nous sommes très émus d’être face à cette foule attentive et recueillie. Puis vient le moment d’allumer les lampes et des discours, émaillés de magnifiques danses d’enfants. C’est ensuite la distribution des fournitures puis les photos et toujours des sourires d’enfants heureux.
Quelques enfants du groupe de Soeur Laetitia sont venus avec Soeur Yacintha et Soeur Darshani. Le même week-end, il y avait une fête catholique à Ragama ce qui fait que tous les enfants n’étaient pas présents. Soeur Laetitia a été hospitalisée en novembre et ne pouvait se déplacer du fait d’une grande fatigue.
Etait présent le groupe de jeunes bonzes que nous parrainons collectivement depuis le 1er octobre.
Les filleuls de KBF ont eu un repas et le déplacement payés par l’association. L’après-midi, c’est le moment des jeux avec ceux qui ont pu rester, jeux encadrés par les jeunes du club des sports.
Jeu du lancer d’oeuf : par équipe de 2, chacun lance l’oeuf (un vrai !) à son partenaire. La distance entre les 2 enfants est de plus en plus grande. Les oeufs explosent, certains sur les habits, d’autres dans les mains et ce sont des parties de fou rire.
Le jeu suivant consistait à gonfler un ballon jusqu’à ce qu’il explose ; un autre jeu : vider une bouteille de coca le plus rapidement possible, le traditionnel jeu de la corde…Qui sera le plus fort ?
Ce fut une journée magnifique que nous avons eu le privilège de partager avec toutes ces personnes sri lankaise dont nous ne parlons pas la langue. Les regards, les sourires, les poignées de main en disent plus long que de longs discours.
Christiane Hirsch