Les informations qui suivent devraient permettre à toutes les marraines et parrains qui le souhaitent de comprendre et suivre un peu mieux le parcours scolaire de l’enfant qu’ils parrainent à Sri Lanka.
La scolarité est obligatoire et gratuite dans tous les établissements publics à partir de l’école primaire.
L’année scolaire est calquée sur l’année civile : les élèves entrent dans leur nouvelle classe au début du mois de Janvier et la quittent au début du mois de Décembre de la même année.
Les écoles sont ouvertes du lundi au vendredi. Les horaires sont de 8 heures à 14 heures avec 2 coupures : une pendant la matinée et l’autre aux alentours de midi pour le repas. Les élèves apportent leur repas dans des récipients achetés par les parents et préparés le matin avant le départ.
L’année scolaire est découpée en 3 trimestres de travail séparés par une période de vacances :
- 1er trimestre: Janvier, Février, Mars plus quelques jours en Avril. Les vacances d’Avril durent entre 2 et 3 semaines et tournent toujours autour du Nouvel An: 13 ou 14 Avril selon les années : pour cette année 2012 les vacances d’Avril sont de 2 semaines à compter du 5 Avril) ;
- 2ème trimestre: Mai, Juin, Juillet plus quelques jours en août, vacances entre 3 et 4 semaines en Août.
- 3ème trimestre: Septembre ,Octobre, Novembre plus quelques jours en Décembre , vacances entre 3 à 4 semaines en Décembre.
A chaque fin de trimestre les élèves ont des examens. Les résultats à l’examen du 3ème trimestre sont déterminants pour les passages en classe supérieure. Les résultats à l’examen de fin de 3ème trimestre du grade 5 seront déterminants pour le choix du collège qui permettra de commencer les études secondaires en grade 6.
Les livres scolaires fournis par l’établissement scolaire sont rendus par les élèves le dernier jour de classe en Décembre, ils reçoivent en contre partie les livres pour l’année suivante.
Toutes les autres fournitures scolaires sont achetées par les familles . Pour les uniformes ,obligatoires, la famille reçoit une aide pour acheter les tissus ou, les tissus peuvent être fournis directement par l’école, le collège (aide seulement pour les établissements publics, dans le privé tout est à la charge des familles).
Un enfant peut entrer à l’école maternelle à partir de 3 ans1/2, 4ans. Le circuit maternelle dure 2 ans. Les écoles maternelles sont payantes car privées. Il arrive cependant que certaines écoles maternelles proposent une scolarité gratuite pour les familles lorsqu’elles sont gérées par des O.N.G. ou des Associations Humanitaires. Les enfants doivent aussi avoir un uniforme qui est à la charge des parents.
Il y a la mixité dans les écoles maternelles. A partir du primaire et dans le secondaire la mixité n’est pas habituelle bien qu’elle existe. Il se dit que les collèges les plus réputés en matière de qualité d’enseignement et de réussite aux examens ne sont pas mixtes.
L’entrée en primaire (Primary school) se fait à l’âge de 5 1/2 ans, 6 ans. Le cycle primaire est de 5 ans. Les matières principalement enseignées sont : langue maternelle, religion, mathématique, sciences et activités créatrices d’éveil et esthétiques. A partir du grade 4 les élèves commencent à apprendre l’anglais.
Le cycle secondaire dure 6 ans : grade 6 à 11 avec 2 niveaux :
- les « junior secondary schools » du grade 6 au grade 9.
- les « seniors secondary schools » grade 10 et 11.
Dans le secondaire il y a 6 matières enseignées obligatoirement : langue maternelle, anglais, religion, sciences, mathématiques, sciences sociales. Deux autres matières sont à choisir :
- l’une dans le domaine esthétique :art, danse , musique.
- l’autre dans le domaine des techniques : agriculture, commerce, couture, cuisine…
A partir du grade 10 les collégiens peuvent apprendre une autre langue étrangère (dont le français dans certains collèges).
A la fin de la 11ème année les élèves présentent le Certificat Général d’Éducation (C.G.E.) niveau O (Ordinary Level). Comparable au Brevet chez nous.
SRI LANKA | FRANCE |
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Grade 1 | CP (6 ans) |
Grade 2 | CE1 (7 ans) |
Grade 3 | CE2 (8 ans) |
Grade 4 | CM1 (9 ans) |
Grade 5 | CM2 (10 ans) |
Grade 6 | 6ème (11 ans) |
Grade 7 | 5ème (12 ans) |
Grade 8 | 4ème (13 ans) |
Grade 9 | 3ème (14 ans) |
Grade 10 | 2nde (15 ans) |
Grade 11 | 1ère (16 ans) |
Il y a ,après ce cycle obligatoire, l’enseignement secondaire supérieur qui n’est pas obligatoire. Il dure 2 ans : grade 12 et 13. En fonction de leurs goûts , de leurs capacités mais surtout en fonction des résultats obtenus au C.G.E. niveau O les élèves peuvent choisir entre les options scientifiques (avec disciplines : mathématique pure et appliquée, physique et chimie, biologie), commerciales (avec comme disciplines : comptabilité, études de commerce) ou les humanités ( avec disciplines artistiques : musique , danse peinture ,cinéma, langues étrangères, littérature sinhala ou anglais, les sciences politiques , la civilisation bouddhiste ou autres religions ). En fin de ce 2ème cycle ils passent le C.G.E. niveau A (Advance Level). Comparable à notre baccalauréat. Pour cet examen quelles que soient les disciplines optionnelles choisies ,l’examen d’anglais général est obligatoire (General English). Les étudiants ne sont autorisés à passer ce C.G.E. » A » que seulement 3 fois.
La réussite à ce dernier examen est très importante pour ceux qui souhaitent entrer à l’université ou dans des établissements d’enseignement supérieur. Les places étant très limitées les listes d’attente sont souvent très longues : il faut plusieurs mois, voire un an, pour être admis dans une université (environ 11% des titulaires du C.G.E. A Level accèdent à l’université). Les étudiants qui sont sur les listes d’attente pour l’université mettent encore à profit ces temps d’attente pour suivre des cours privés. Il faut aussi préciser que les options choisies pour les études en grade 12 et 13 détermineront les choix des études en université.
La triste réalité de Sri Lanka à ce jour est que le niveau d’enseignement est encore assez bas .Les élèves qui ne suivent que les cours dispensés dans les établissement publics ne pourront pas atteindre le niveau requis pour passer et surtout réussir les examens C.G.E. Les cours privés, particuliers ou collectifs se multiplient. Ils sont devenus une aubaine financière pour de très nombreux enseignants qui ont beaucoup de temps libre. Ces « classes » comme les familles les appellent se déroulent tous les après midi, les samedis ,les dimanches et une grande partie des vacances scolaires. Les tarifs actuellement (Décembre 2012) vont de 350 à 750 Rps(1) par mois selon la matière ( surtout anglais, mathématiques et sciences). Une majorité d’enfants suit ces « classes », même très souvent les élèves du primaire.
Chaque enfant suit 2 à 3 classes par semaine et plus s’il suit des cours de langue autre que l’anglais ou s’il va en club de sport. Dans une même famille plusieurs enfants peuvent suivre ces « classes » sur des horaires différents, des jours différents.
Il s’ensuit une multiplication des frais de transport (bus, Tuk Tuk parfois) des achats de fournitures supplémentaires. Les efforts et sacrifices que font bon nombre de familles sont énormes : pour ne pas être en reste , pour faire comme le voisin parfois, et surtout pour que son ou ses enfants passent en classe supérieure et réussissent les examens qui les conduiront aux études qui ouvriront la porte à la réussite professionnelle et sociale. Certaines familles se privent de beaucoup de choses et particulièrement de nourriture pour financer ces cours à leurs enfants.
Ce document est le résultat des recherches et découvertes que mon filleul m’a permis de faire du fait que j’ai toujours porté beaucoup d’intérêt à ses études. Ces informations ont été validées par Indunil Ruhunuhewa, ancienne professeur de français au Sri Lanka et actuellement étudiante en licence de mathématique (3ème année) en France.
Mon avis de parrain qui suit depuis plusieurs années la scolarité d’un garçon collégien âgé de 13 ans maintenant : la somme de 15€ mensuelle versée pour aider un élève de primaire ou un collégien désireux de réussir dans ses études n’est à ce jour plus suffisante.
Denis Vallier